Les résultats précliniques du laboratoire du Pr. Koeffler du Centre Médical Cedars-Sinaï de l'Université de Californie à Los Angeles sont présentés aujourd'hui au 14ème Workshop sur la Vitamine D, à Bruges, en Belgique.
Hybrigenics (ALHYG), société biopharmaceutique cotée sur Alternext (NYSE-Euronext) à Paris, focalisée dans la recherche et le développement de nouveaux médicaments contre le cancer, et spécialisée dans les interactions entre protéines, annonce aujourd'hui des résultats précliniques qui démontrent le potentiel de l'inécalcitol, qu'il soit utilisé seul ou en association avec un cytotoxique dérivé du platine, pour inhiber la croissance d'une lignée humaine de cellules de cancer de la prostate hormono-dépendant. Ces résultats sont présentés aujourd'hui dans le cadre du 14ème Workshop sur la Vitamine D qui se tient en ce moment à Bruges.
Le Dr. Ryoko Okamoto a démontré que l'inécalcitol est 11 fois plus puissant que le calcitriol, le métabolite naturel actif de la vitamine D, pour inhiber la croissance in vitro d'une lignée humaine de cellules de cancer de la prostate hormono-dépendant appelée LNCaP. Elle a également montré que l'administration de 30 microgrammes d'inécalcitol par souris, trois fois par semaine pendant 11 semaines, est très bien supportée. En revanche, la dose maximale de calcitriol tolérée chez la souris est limitée à 0,0625 microgramme. Ce qui signifie que l'inécalcitol est au moins 480 fois moins toxique que le calcitriol dans les mêmes conditions expérimentales. Le Dr. Okamoto travaille au sein de la Division d'Hématologie et d'Oncologie du Pr. Koeffler au Centre Médical Cedars-Sinaï de la faculté de médecine de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA).
Dans une autre série d'expérimentations, le Dr. Okamoto a démontré que l'inécalcitol est 25 fois plus puissant in vitro sur la même lignée cellulaire humaine LNCaP, qu'un composé cytotoxique dérivé du platine. Lorsqu'ils sont associés, l'inécalcitol et le dérivé du platine exercent des effets inhibiteurs synergiques in vitro à faibles concentrations. L'inécalcitol et le dérivé du platine ont été ensuite administrés à petites doses non toxiques à des souris ayant reçu une injection de cellules LNCaP : chaque composé testé seul a réduit de moitié la croissance de la tumeur issue des cellules LNCaP au bout de 6 semaines. Administrés ensemble, ils ont induit une diminution statistiquement significative de 65 pour cent de la taille de la tumeur.
« Bien qu'il s'agisse de données préliminaires, ces résultats obtenus par un laboratoire international en pointe dans le domaine de l'application des analogues de la vitamine D dans le cancer sont très prometteurs pour deux raisons : 1) l'inécalcitol peut agir contre le cancer de la prostate hormono-dépendant (et pas seulement contre le cancer de la prostate hormono-résistant, contre lequel il est actuellement développé en association avec la chimiothérapie de référence à base de Taxotere(R), et 2) l'inécalcitol pourrait s'avérer actif en association avec les chimiothérapies à base de platine (et pas seulement avec des taxanes comme le Taxotere(R), » souligne Rémi Delansorne, le directeur général d'Hybrigenics.
Résultats intermédiaires très prometteurs de la Phase II de l'inécalcitol d'Hybrigenics en association avec le Taxotere(R) dans le cancer de la prostate hormono-résistant
Hybrigenics (ALHYG), annonce des résultats préliminaires de l'étude clinique de Phase II de l'inécalcitol chez des patients atteints de cancer de la prostate hormono-résistant.
Excellente tolérance constatée sur les 42 premiers patients
Des doses orales quotidiennes d'inécalcitol ont été testées en association avec la chimiothérapie de référence à base de Taxotere(R). La tolérance clinique à l'inécalcitol a été excellente et, en particulier, aucune modification de la calcémie n'a été observée à ce jour chez aucun des 42 patients inclus dans l'étude, même à la plus forte dose de 1.000 microgrammes/jour étudiée depuis janvier 2009.
Ce profil de sécurité est tout particulièrement intéressant pour l'inécalcitol parce que l'hypercalcémie est l'effet secondaire toxique habituel qui limite l'usage des analogues de la vitamine D, même à des doses aussi faibles que 10 microgrammes/jour.
Cette très bonne tolérance a favorisé un recrutement rapide et efficace des patients et permis à l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé d'approuver l'accélération de l'escalade des doses étudiées dans cet essai clinique qui, de surcroît, a reçu le soutien d'Oséo Innovation sous la forme d'une avance remboursable de 1,4 million d'euros.
Un taux de réponse au traitement très encourageant
Sur un total de 31 patients évaluables ayant terminé les 18 semaines complètes de traitement à des doses différentes jusqu'à la dose maximum de 600 microgrammes/jour, 27 ont montré une diminution du taux de « Prostate Specific Antigen » (PSA) de plus de 30% dans les trois mois ayant suivi le début du traitement. Le taux de réponse à l'association de l'inécalcitol et du Taxotere(R) est donc de 87 pour cent. A titre indicatif, car il ne s'agit pas d'une comparaison directe, le taux de réponse au Taxotere(R) seul observé dans les études antérieures publiées dans la littérature médicale se situe autour de 65 pour cent. Ce qui signifie qu'un tiers des patients en plus répondraient à l'association de l'inécalcitol au Taxotere(R) : cette hypothèse sera à confirmer dans la prochaine étude clinique de Phase IIb, selon un plan de développement récemment approuvé par la « Food and Drug Administration » américaine.
« Ces résultats préliminaires sont très encourageants », se félicite le Docteur Jean-François Dufour-Lamartinie, directeur R&D cliniques chez Hybrigenics, « aussi bien en termes de sécurité avec l'absence d'hypercalcémie, que de présomption d'efficacité avec un fort taux de réponse des niveaux de PSA.»