L'excellente tolérance clinique et le fort taux de réponse permettent :
- la poursuite du développement de l'inécalcitol dans le cancer de la prostate hormono-résistant,
- l'élargissement de ses applications thérapeutiques au cancer de la prostate hormono-dépendant, à l'hyperparathyroïdisme et au psoriasis étendu.
Hybrigenics SA (ALHYG), société biopharmaceutique cotée sur Alternext (NYSE-Euronext) à Paris, focalisée dans la recherche et le développement de nouveaux médicaments contre le cancer, annonce ce jour les résultats définitifs encourageants de l'étude de tolérance clinique de Phase IIa de l'inécalcitol dans le cancer de la prostate hormono-résistant, en association avec la chimiothérapie de référence à base de Taxotere(R).
La dose maximale tolérée de l'inécalcitol par voie orale a été établie à 4 milligrammes (mg) par jour. Le taux de réponse au traitement combiné a atteint 85 pour cent des patients sur la base de la diminution du taux de PSA (« Prostate Specific Antigen ») sous 3 mois.
Compte tenu de son excellent profil de sécurité et de la forte présomption d'efficacité, l'inécalcitol peut maintenant passer en Phase IIb clinique de démonstration d'efficacité thérapeutique dans la même indication.
D'autres pathologies, comme le cancer de la prostate hormono-dépendant, le psoriasis étendu ou l'hyperparathyroïdisme résultant de l'insuffisance rénale chronique, constituent des indications supplémentaires potentielles de l'inécalcitol administré tous les jours par voie orale en toute sécurité.
Cinquante-quatre patients au total ont été inclus dans l'étude pour tester neuf paliers de doses de 40 microgrammes jusqu'à 8 mg par jour pendant un maximum de 18 semaines. Une hypercalcémie de grade 3 s'est développée chez deux patients recevant 8 mg par jour après une ou deux semaines d'administration.
Le traitement a été interrompu avant qu'aucun symptôme clinique n'apparaisse. Par conséquent, la dose maximale tolérée a été fixée à 4 mg par jour. Parmi les 52 patients traités jusqu'à la dose de 4 mg, 47 étaient évaluables selon le critère d'évolution des taux de PSA et 40 d'entre eux ont montré une diminution d'au moins 30 pour cent sous trois mois.
Le taux global de réponse des patients au traitement s'établit donc à 85 pour cent. Cette valeur se compare favorablement aux 65 pour cent obtenus avec le Taxotere(R) seul dans les études antérieures ayant servi à son enregistrement dans tous les pays.
Toutefois, la présente étude de Phase IIa ne comportait pas de comparaison directe du Taxotere(R) avec ou sans inécalcitol ; la différence entre les deux taux de réponse doit donc être interprétée comme une forte présomption d'efficacité, mais pas comme une preuve définitive. L'objectif principal de la prochaine étude de Phase IIb sera d'en apporter la confirmation, c'est-à-dire la « preuve-de-concept » clinique.
Par ailleurs, une observation intéressante a été faite sur les taux d'hormone parathyroïdienne (parathormone) qui ont chuté de manière importante à la dose de 4 mg d'inécalcitol. La parathormone est une hormone impliquée dans la régulation physiologique des taux de calcium. Lors d'insuffisance rénale chronique, les taux de parathormone peuvent augmenter de façon pathologique pour aboutir à ce qu'on appelle l'« hyperparathyroïdisme ».
Certains analogues de vitamine D, comme le paricalcitol ou le doxercalciférol, sont déjà largement prescrits dans cette indication spécifique. Cette nouvelle propriété de l'inécalcitol qui consiste à inhiber la sécrétion de parathormone à la dose maximale tolérée, ouvre un autre champ d'application thérapeutique qui mérite d'être exploré.
En résumé, l'excellent profil de sécurité d'emploi de l'inécalcitol autorise son utilisation dans des pathologies pour lesquelles les critères de tolérance sont plus drastiques que pour le cancer de la prostate hormono-résistant, telles que le cancer de la prostate hormono-dépendant, l'hyperparathyroïdisme et le psoriasis étendu.
Rappel du communiqué du mois de janvier en rapport avec l'autorisation d'administrer deux fois par jour l'inécalcitol par voie orale
L'AFSSAPS autorise l'essai d'une posologie d'inécalcitol plus forte et plus fréquente dans le cadre de l'étude de Phase IIa de tolérance clinique chez des patients atteints de cancer de la prostate
Hybrigenics (ALHYG), annonce que l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS) a approuvé un amendement au protocole de l'étude de Phase IIa de tolérance clinique en cours chez des patients atteints d'un cancer de la prostate hormono-réfractaire. Cet amendement prévoit l'administration orale de 4 milligrammes d'inécalcitol une ou deux fois par jour.
La tolérance à la dose quotidienne de 2 milligrammes s'est révélée excellente chez 6 patients supplémentaires recrutés depuis le mois d'août et traités pendant 18 semaines, avec en particulier aucun signe d'hypercalcémie, toxicité habituellement rédhibitoire des analogues de la vitamine D. Par conséquent, la dose peut maintenant être doublée à 4 milligrammes par jour. De plus, compte tenu de la pharmacocinétique favorable de l'inécalcitol qui ne s'accumule pas dans l'organisme, la posologie peut passer à deux fois par jour, toutes les 12 heures, pour exposer plus souvent la tumeur à l'effet cytostatique de l'inécalcitol.
« L'administration deux fois par jour est très innovante pour un analogue de la vitamine D comme l'inécalcitol, » déclare le Docteur Jean-François Dufour-Lamartinie, Directeur R&D Clinique d'Hybrigenics. « Elle va accroître la probabilité que l'inécalcitol prouve son efficacité dans les indications anticancéreuses où l'exposition de la tumeur au médicament est la clé du succès thérapeutique. »